Histoire du sergent d’armes
Le titre de sergent d'armes apparaît à l’époque des croisades lorsque Philippe II de France forme un corps spécial pour le protéger en Terre sainte, en 1192. Ces sergents d’armes portent une armure complète ainsi qu’une masse d'armes décorée (Marsden, p. 76-77).
Plus tard, en 1278, Édouard 1er d’Angleterre recrute une escorte personnelle de 20 sergents d'armes. Ces officiers détiennent une autorité royale et peuvent arrêter n’importe qui pour trahison. Des villes et des municipalités se dotent aussi d’un sergent d’armes. Ces hommes, qui assument les fonctions des huissiers et des préfets, sont des hommes qu’il faut craindre.
En 1415, la Chambre des communes demande à être dotée d’un sergent d’armes pour faire respecter le privilège parlementaire. Ce sergent d’armes est le représentant du roi et, en vertu de l'emblème du roi sur sa masse, il a le pouvoir d'exercer l'autorité royale sur les citoyens ordinaires, suivant les directives du président (Marsden, p. 79). Ses pouvoirs sont suspendus lorsque le Parlement ne siège pas, mais lorsque le Parlement siège, il a le plein pouvoir d’arrêter, de traduire en justice et d’emprisonner.
Quand l’Assemblée législative de la Nouvelle-Écosse fut établie en 1758, elle n’avait pas de sergent d’armes officiel. Elle avait cependant un messager qui semblait remplir le même rôle. John Callbeck, le premier messager, fut appelé par le président de l’Assemblée à détenir Archibald Hinshelwood, sous‑secrétaire de la province, parce qu’il avait insulté un député et l’Assemblée. De même, dans une lettre datée du 29 novembre 1784, le président de l’Assemblée demanda à Peter Etter, messager de l’Assemblée, d’amener le député William Shaw à la barre de la Chambre.
Messagers et portiers (1758-1790)
1758 – 1764 John Callbeck
1765 – 1766 Alexander Cunningham
1767 – 1774 John Kent
1775 – 1779 Inconnu (Aucun nom n’apparaît dans les journaux de l’Assemblée.)
1780 – 1789 Peter Etter
Le 9 mars 1790, l’Assemblée législative a « [TRADUCTION] résolu qu’une personne convenable soit nommée pour agir à titre de sergent d’armes à l’Assemblée ». Les archives sont muettes sur les raisons qui ont motivé l’Assemblée à se doter d’un sergent d’armes à l’époque.
Sergents d’armes (de 1790 à aujourd’hui)
NOM | DATE |
---|---|
Adolphus Veith | 10 mars 1790 |
Charles Stewart Powell | 9 juin 1801 |
John Angus | 6 février 1812 |
Robert Angus | 11 février 1813 |
Judah Wells | 11 février 1819 |
John Boyd | 12 décembre 1820 |
Thomas Boyd | 1 février 1827 |
John James Sawyer | 8 novembre 1830 |
Matthew Forrester | 31 janvier 1837 |
George A. Grassie | 8 février 1844 |
Peter Spearwater | 22 janvier 1848 |
George R. Grassie | 4 novembre 1851 |
Edward Joyce | 26 janvier 1860 |
Edward A. Pyke | 4 février 1864 |
Angus M. Gidney | 30 janvier 1868 |
Edward A. Pyke | 6 mars 1879 |
Arthur F. Haliburton | 8 février 1883 |
Murdock D. McAskill | 14 février 1907 |
E.R. Nickerson | 27 février 1929 |
Donald Buchanan MacLeod | 1 mars 1934 |
Rudolphe V. Comeau | 14 mars 1946 |
Joseph Israel Pothier | 21 mars 1950 |
Harold Chisholm Long | 27 février 1957 |
Delmore W. (Buddy) Daye | 22 février 1990 |
Douglas Giles (par intérim) | 26 octobre 1995 |
Douglas Giles | 28 mai 1998 |
Noel Knockwood | 22 mars 2000 |
Kenneth H. Greenham | 3 mars 2006 |
David G. Fraser | 1 janvier 2016 |